Run CHAMPAGNE 22 AVRIL 2018
5h30 du matin, samedi, j’écrase le bouton du démarreur, la Harley commence à ronronner… Elle sait qu’elle va voir du pays pour la première fois depuis le début de l’hiver, et piaffe d’impatience.
6h15 arrivée à la station service Total sur l’ A 15. Retrouvailles avec Christian, notre Road Captain, ainsi que Bruno et Erik. Ça repart, et, du côté de Saint-Denis, l’aube nous envoie avec le soleil levant, des couleurs jaune – orangé, dans lesquelles le toit du stade de France, avec ses poteaux aux extrémités effilées, se dessine en ombre chinoise. Magnifique ouvrage que les Romains nous auraient envié.
Plus loin sur l’A 4, d’autres amis biker nous attendent et nous filons tous en direction de REIMS. Jo et Nadine sont parmi eux.
9H , nous arrivons dans cette belle concession Harley de Reims où le responsable du chapter: Patrick Dumont et toute son équipe nous accueillent à bras ouverts avec un bon « pti déj » bien reconstituant. Endroit bien équipé: Billard, grand bar en aluminium , et flipper original, de quoi se détendre et se retrouver de façon conviviale. Patrick nous souhaite la bienvenue à tous et Jo lui remet en cadeau un superbe jerrican stylisé à la main par Mat Décor. Entre les deux chapter, ça a gazé tout de suite, et sans levure !
Après ce moment « off », tout le monde en selle, et là mes amis, le festival commence. Il va me falloir des superlatifs pour continuer ce papier…
42 Harley qui démarrent, ça couine plutôt fort ! C’est le philharmonique du pot d’échappement, et un régal pour les oreilles du Biker mélomane que je suis. Les motos s’échappent de la concession une à une, et filent en direction la campagne champenoise. Grace au travail de 5 ou 6 safety officier, nous passons tous les carrefours ou giratoires sans encombre: les gars ont vraiment assuré pendant toute la journée pour notre tranquillité et notre confort de circulation. Tout le monde sait qu’un bon champenois sait éviter les bouchons !
Patrick, leur Road Captain, nous a baladé dans la montagne rémoise qu’il connaît comme le fond de sa poche. Tantôt des sous bois, tantôt des traversées de village, ça montait, ça descendait, puis des vignes, un village, encore des vignes… Toutes ces vignes, ça donne soif !
Cette matinée fut lumineuse, éblouissante, car regarder toutes ces motos parcourir ces petites routes était déjà spectacle en soi, mais avec cette nature et ces champs de vigne étalés sur leurs coteaux, sous la lumière vive du soleil, c’était du grandiose.
Midi sonne, et nous stoppons à Moussy dans l’hôtel auberge simplement nommé « Auberge Champenoise ». Dans un de ses larges couloirs sont exposés sous vitrine tous les outils anciens du travail de la vigne, et ceux nécessaires à la fabrication des tonneaux. Ils nous rappellent ces beaux métiers d’autrefois. Le déjeuner fut simple mais constitué de bons produits du terroir et complet pour un prix vraiment très raisonnable. Une belle halte tous pour tous.
Retour sur nos Harley et nouvelle cavalcade à travers le parc naturel régional de la Montagne de Reims pour atterrir vers 16h à la distillerie GUILLON qui produit une boisson qu’on attend vraiment pas dans cette région: un alcool style genre whisky, à base de Malt, obtenu après double distillation et vieillissement en fûts de chêne. Ces derniers sont stockés dans des containers noir exposés au soleil, du même type que ceux qu ‘on trouve dans les ports. Nous sommes loin de la fraîcheur des sous-sols !
Petite dégustation de cet excellent spiritueux (hic), après une visite des lieux et prise de quelques photos surprenantes pour l’endroit.
Nous repartons et vers 17h30 sommes à Rilly-la-Montagne chez un viticulteur manipulateur récoltant: François Lecompte et sa charmante épouse nous reçoivent pour une découverte du traitement actuel du raisin et de sa mise en bouteille, afin d’aboutir à cette fameuse boisson des dieux, que le monde nous envie: Le Champagne. Visite des lieux et en particulier de sa cave ou dorment des milliers de bouteilles… Sincèrement, il me semble que le champagne que nous consommons n’a jamais été aussi bon, depuis sa création vers 1668, par Dom Pérignon. Autrefois, les anciens mettaient des tonnes de sucre pour rendre cette boisson buvable. Aujourd’hui, ce sont seulement 24 grammes par bouteille. Le champagne brut obtenu est léger à boire, sans arrière-goût amer, et présente de fines bulles, le tout avec une belle robe claire.
Que du bonheur, dont nous ne nous sommes pas privés lors de la dégustation en fin de visite…hic !
Bel endroit que la maison Lecompte.
Nous quittons le chapter de Reims après des remerciements appuyés pour cette journée unique , et une invitation à nous retrouver dans le futur, exprimés par Jo .
Vers 20h retour sur Reims afin de récupérer nos chambres dans un hôtel proche du centre-ville. Une fois les motos à l’abri dans un parking proche, un peu de marche vers la rue-place très animée Drouet d’Erlon, où nous sommes très bien accueillis dans un restaurant-brasserie: L’édito,
Suivent une bonne soirée dîner entre Biker de la Plaine de France, et, pour certains une balade dans le cœur de ville.
Le Dimanche matin Christian nous emmène à Fleury-la-Rivière pour un saut dans un très lointain passé: celui des coquillages présents dans la région il y a 45 millions d’années. On se promène dans des galeries creusées depuis 1997 au sein d’un sous-sol surmonté par des vignes et dans lequel se trouve plusieurs centaines de variétés de coquillages dont celui d’ un grand gastéropode géant (jusqu’à 60 cm): Le Campanile Giganteum.
La visite se termine par la dégustation d’un excellent brut prestige, ce qui ne gâche rien…hic. Endroit à voir, car étonnant du début jusqu’à la fin et où le travail du géologue et très bien présenté.
Pour éviter tout dépôt dans nos réservoirs d’essence, nous remettons les gaz pour une balade jusqu’à Hautvillers où nous arrivons l’humeur pétillante avant un stop – déjeuner – dans le café du nom la commune.
Le temps de prendre un bon coup de soleil pour certains, et nous quittons la place pour une sieste bien méritée sur les hauteurs, devant la vallée de la Marne …RRRR …RRRR ….
Retour par nos si belles petites départementales de France, où les champs de colza, avec leurs tâches jaunes, détonnent au milieu des prés à l’herbe verte et bien grasse . Nous nous posons à Château-Thierry pour un rafraîchissement au bord de l’eau, puis retour des cavaliers et des montures vers les écuries.
En passant à côté de Roissy, une dernière belle surprise: L’A380 décolle sur une piste proche de notre route et s’envole majestueusement sous nos yeux.
Quel week-end !
Merci Christian et merci au Chapter de REIMS pour ces 2 jours somptueux et…. Champagne pour tous !
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