Durant la saison froide nos montures se reposent au chaud et c’est l’occasion pour nos bikers et ladies de sortir pour des visites culturelles mais en transports en commun😉 . Comme chaque année notre ladie Véronique, Road Captain de l’instant, nous propose une belle  sortie culturelle par la visite de deux joyaux parisiens : la Sainte Chapelle et la Conciergerie après un bon repas au restaurant « Le Petite Chatelet » rue de la Bûcherie

Rendez-vous donné un dimanche midi de février devant la Fontaine Saint Michel nos dix ladies et dix bikers se retrouvent au pied de la Fontaine pour un départ pédestre vers le restaurant. Situé dans le 5ème arrondissement de Paris “Le Petit Châtelet” cosy et authentique avec terrasse côté rue et vue sur Notre Dame propose des plats régionaux classiques, des viandes cuites au charbon de bois et crèmes brûlées. Bien installés en deux tablées l’une féminine et l’autre masculine (ne changeons pas nos coutumes 😊) Véronique nous a réservé un délicieux menu unique composé d’une entrée, d’un plat et d’un dessert 😋.

                                         

Une fois le ventre plein le temps est venu de nous rendre vers la Sainte Chapelle en traversant la Seine pour atteindre l’Île de La Cité. Nous passons ensuite sur le parvis de la Cathédrale Notre Dame de Paris, l’un des monuments le plus emblématique dédié à la Vierge Marie, que nous admirons. Arrivée à destination c’est après une fouille stricte par détection de métaux, d’objets tranchants …ou tout autre objet suspect comme dans un aéroport que nous pouvons entrer pour la visite de la Sainte-Chapelle 

                                                                              

 Avec la Conciergerie, la Sainte-Chapelle datant du 13ème siècle de style gothique constitue l’un des vestiges du palais de la Cité, qui s’étendait sur le site couvrant le palais de justice de Paris. C’est une chapelle palatine édifiée sur l’île de la Cité à l’emplacement de la chapelle Saint-Nicolas-du-Palais, à la demande de Saint Louis afin d’abriter la Sainte Couronne d’épines, un morceau de la Vraie Croix, ainsi que diverses autres reliques de la Passion. Première construite des Saintes Chapelles, elle se distingue par l’élégance et la hardiesse de son architecture. Elle fait notamment appel à la sculpture, la peinture et l’art du vitrail : ses immenses vitraux historiés d’origine font aujourd’hui sa richesse, car elle a été privée de ses reliques à la Révolution française, et perdu ainsi sa principale raison d’être. Vidée de tout son contenu elle est transformée en 1797 en dépôt d’archives du Palais de Justice, et l’expansion de celui-ci menace son existence même. Son sauvetage est décidé en 1836 sous la pression de l’opinion publique, et sa restauration est lancée un an plus tard durant vingt-six ans. En tant qu’édifice emblématique du style gothique rayonnant, la Sainte-Chapelle est alors classée monument historique. C’est pour les reliques qui constituent le palladium du royaume de France qu’est aménagée la chapelle haute. 💒

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco dans le bien Paris, rives de la Seine depuis 1991 ce monument a accueilli en 2019 plus de 1 375 000 visiteurs, en faisant le troisième monument géré par le centre des monuments nationaux le plus visité après le mont Saint-Michel et l’arc de triomphe de l’Étoile.

Nous nous attardons longtemps sur les vitraux de la chapelle haute de la Sainte-Chapelle dont les couleurs changent en fonction de l’heure de la journée 🤩sur 15 fenêtres géantes de 50 mètres de haut représentant des scènes de l’ancien et du nouveau testament, de la création du monde à la fin des temps. Ils commencent par la création de la terre, Adam et Ève, puis montrent la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Enfin, ils se terminent par le jugement final dans une grande fenêtre circulaire appelée « rosace ». 

                                

               

Notre visite ne s’arrêtant pas là nous prenons ensuite la direction de la Conciergerie située à l’ouest de l’Île de la Cité. Ancien palais de justice et prison de Paris sous le Palais de Justice, la Conciergerie faisait à l’origine partie de l’ancien palais royal, le palais de la Cité, qui comprenait également la Sainte-Chapelle. Deux grandes salles médiévales subsistent du palais royal.  Visiter la Conciergerie, c’est s’immerger dans l’histoire et la mémoire d’un lieu exceptionnel de pouvoir, autour de deux temps forts de l’histoire de France, le Moyen Âge et la Révolution.

– Un lieu de pouvoir 👑 : Dès l’époque gallo-romaine, l’Île de la Cité accueille à l’Est un temple et une forteresse. Lieu de résidence des gouverneurs romains puis des rois Francs, la forteresse devient palais avec l’avènement des Capétiens .C’est aux XIIIe et XIVe siècles que la demeure royale connaît son plus grand développement.  Louis IX, futur Saint Louis, dote son royaume en pleine expansion des institutions spécialisées en matière administrative, financière et judiciaire. Sous son règne, sont édifiés la Sainte-Chapelle, reliquaire monumental et chapelle du palais, le Trésor des Chartes, la Galerie mercière reliant la chapelle haute à son logis et la Salle sur l’eau dédiée aux grandes réceptions.

– Un splendide palais 🕌 : Philippe IV le Bel poursuit l’œuvre de son grand-père en créant les services administratifs indispensables à sa gestion centralisée et lance une grande campagne de modernisation du Palais. Un nouveau Palais plus vaste, plus confortable, plus luxueux voit le jour : les tours César et d’Argent et les salles de la Conciergerie. La Salle des Gardes sert d’antichambre à la Grand’ Chambre où le roi tient son lit de justice. La Grand ’Chambre est édifiée à l’époque pour accueillir le Parlement de Paris, la plus haute juridiction du royaume chargée d’enregistrer les ordonnances royales. Les cuisines médiévales sont édifiées sous le règne de Jean le Bon destinées aux gens de service.

                                                                         

– Le Palais perd sa fonction de résidence royale et devient la prison du Parlement☠️ :

Au XIVe siècle le Parlement et les administrations centrales du royaume demeurent et ne cessent de développer leur emprise dans le Palais. Un concierge, nommé par le roi pour assurer la justice dans le palais, transforme une partie des lieux en prison, transformation à l’origine de l’appellation “Conciergerie”. Dès le XVe siècle et jusqu’à la Révolution, la Conciergerie est l’une des prisons les plus importantes de Paris. Le prisonnier le plus célèbre de cette période est Ravaillac.

– La Révolution :

Le Tribunal Révolutionnaire s’installe en mars 1793 dans la Grand’ Chambre du Parlement de Paris, rebaptisée salle de la Liberté. L’arrestation de tous les ennemis de la République est ordonnée, les prisonniers détenus dans les prisons de Paris, ainsi que dans certaines prisons de province devant comparaître devant le tribunal, sont progressivement transférés à la Conciergerie. La Conciergerie est alors perçue comme le nouvel “enfer des vivants”, comme on appelait la Bastille avant sa démolition. De nombreuses femmes sont également jugées pour leurs idées comme Charlotte Corday (meurtrière de Marat). Enfin, Robespierre, passe ses dernières heures dans la prison et est exécuté le lendemain, sans procès. Au pire moment de la répression, au printemps 1794, jusqu’à six cents hommes et femmes s’entassent dans des cellules sales et surpeuplées.

                                                      

-Marie-Antoinette à la Conciergerie :

Dans la nuit du 1er au 2 août 1793, Marie Antoinette, incarcérée depuis dix mois à la prison du Temple, est transférée à la prison de la Conciergerie et est conduite directement dans la cellule qui lui a été réservée, totalement isolée des autres détenues. Son procès s’ouvre le 14 octobre au matin accusée d’inceste sur son fils, le jeune “Louis XVII”. Le 16 octobre, à quatre heures du matin, après 20 heures de débats ininterrompus, le verdict de mort tombe, suivi de l’exécution à 12h15 place de la Révolution (actuelle place de la Concorde).

                                                                    

-De prison à monument historique :

Après la Révolution, la Conciergerie demeure une prison. Les détenus célèbres et ceux considérés comme des menaces particulièrement dangereuses pour l’ordre public s’y succèdent : du chef chouan 1804 à l’anarchiste Ravachol en 1892, en passant par le maréchal Ney en 1815….Sous Louis XVIII la Conciergerie devient l’un des principaux lieux de la mémoire royaliste. Une chapelle expiatoire est érigée sur l’emplacement de l’ancienne cellule de Marie-Antoinette en 1816.

Le palais bénéficie de plusieurs restaurations. La Salle des Gens d’Armes est la première à retrouver son état d’origine. La Salle des Gardes, débarrassée de ses cachots, prend la suite. Puis une façade néogothique s’élève entre la tour de l’Horloge et la tour Bonbec. De 1847 à 1871, une façade est érigée sur le boulevard du Palais tandis que la Tour de l’horloge est restaurée. L’incendie lors de la Commune de Paris en 1871 dévaste une grande partie du Palais de justice alors presque achevé. Fort heureusement, les parties gothiques de la Conciergerie sont préservées. Malgré toutes ces interventions, l’intégrité du plan d’ensemble des salles médiévales est conservée. De même, la valeur esthétique et l’importance symbolique du Palais de la Cité ont été conservés.

Classée monument historique en 1862 une partie du monument de la Conciergerie se visite à partir de 1914. L’activité carcérale est définitivement suspendue en 1934.

                             

Cette belle visite cultuelle nous a tous replongé dans ces époques tumultueuses notamment lors de la révolution française.   

Avant le retour dans nos chaumières nous nous retrouvons ensemble dans un café parisien proche pour prendre boissons chaudes pour les filles et bières pour les garçons🤔😆et passer ensemble entre bikers et ladies notre dernier bon instant du jour en famille.

Un grand merci à Véronique de nous avoir proposé et préparé au top cet après-midi culturelle sur Paris ainsi qu’à toutes et tous de votre présence dans la joie et la bonne humeur qui qualifient notre Chapter Plaine de France. C’est toujours un grand plaisir de se retrouver.